Archives par mot-clé : Seigneur



Seigneur, je t’ai cherché… – St Augustin

      Seigneur autant que j’ai pu, autant que tu m’en as donné la force,
je t’ai cherché et j’ai voulu avoir l’intelligence de ce que je crois, et j’ai beaucoup discuté, et j’ai peiné.

Seigneur, mon Dieu, mon unique espérance, exauce-moi:
ne permets pas que je me lasse de te chercher mais mets-moi au coeur un désir plus ardent de te chercher.

Me voici devant Toi avec ma force et ma faiblesse: soutiens l’une, guéris l’autre.
Devant Toi sont ma science et mon ignorance, là où tu m’as fermé, ouvre à celui qui frappe.
Que je me souvienne de Toi.
Que je te comprenne.
Que je t’aime.

St Augustin (+430) Père de l’Église



De Jean à Jésus – Un Chartreux

      Il n’y a rien à laisser de l’intuition prophétique de la grandeur, de la sainteté et de la justice de Dieu; mais cette intuition est à compléter par la révélation d’autres aspects de la conduite divine déjà présente dans l’Ancien Testament, et qui seront mis en première place et infiniment approfondis par la révélation que Jésus apporte. Le Dieu de la sainte colère, qui correspondait en fin de compte à l’idée que les hommes peuvent se faire de Dieu et de sa justice, doit faire place à un Dieu d’amour, infiniment plus déconcertant.

      Au lieu du « Fort » déployant contre les pécheurs la puissance vengeresse de la colère de Dieu, Jésus se présente comme la manifestation de la tendresse miséricordieuse du Seigneur à l’égard des pauvres et de tous ceux qui souffrent. Le contraste est grand! Jean parviendra-t-il à admettre la révélation de l’amour qui se fait dans l’humilité et la faiblesse? Ses vertus même lui seront un obstacle: sa vigueur, son autorité, son zèle. Il réclame un Dieu fort, redoutable, et Jésus se présente doux et humble de coeur, et heureux d’accorder son pardon. Jésus révèle que la toute-puissance de Dieu est la toute-puissance de l’amour – l’infini du don de soi, de gratuité, de pardon. La force qui donne sa mesure en assumant la faiblesse de l’homme et sa mort.

Un Chartreux



Pour la Justice – Jean-Paul II

Soutiens nos efforts, Seigneur,
pour qu’il n’y ait plus d’enfants mal nourris,
sans éducation, sans instruction:
ni de jeunes sans la formation nécessaire.

Soutiens nos efforts Seigneur,
pour qu’il n’y ait plus de paysans sans terres
pour vivre et se développer dignement;
qu’il n’y ait plus de travailleurs maltraités ni lésés dans leurs droits;
qu’il n’y ait plus de systèmes qui permettent
l’exploitation de l’homme par l’homme
ni l’exploitation de l’homme par l’État.

Soutiens nos efforts, Seigneur,
pour qu’il n’y ait plus de corruption;
qu’il n’y ait plus de gens dans l’abondance
tandis que d’autres manquent de tout, sans faute de leur part;
qu’il n’y ait plus tant de familles mal constituées,
brisées, désunies, insuffisamment aidées.

Soutiens nos efforts, Seigneur,
pour qu’il n’y ait plus d’injustices et d’inégalités
dans l’administration de la justice;
qu’à personne ne manque la protection de la loi
et que cette protection soit égale pour tous;
que la force ne prévale par sur la vérité et le droit,
mais, au contraire, la vérité et le droit sur la force;
et que les raisons économiques et politiques
ne prévalent jamais sur les exigences de l’homme.

Jean Paul II (1979)



O NOTRE-DAME – Jean-Paul II

Notre-Dame de l’espérance, regarde-nous avec miséricorde.
Ainsi, Mère très sainte, avec la paix de Dieu dans notre conscience,
le coeur délivré de tout mal et de toute haine
nous pourrons porter à tous les hommes la joie et la paix.

Notre-Dame de la transparence, en toi et à travers toi Dieu nous parle:
donne-nous un coeur simple, remplis-nous d’allégresse,
O Vierge du Fiat et du Magnificat,
rends nos coeurs transparents comme le tien.

Notre-Dame de l’humilité,
cachée dans la foule, enveloppée dans le mystère,
aide-nous à porter la Bonne Nouvelle au monde
et à nous immerger dans le mystère du Christ
pour en communiquer quelque chose à nos frères.

Notre-Dame de la fidélité,
toi qui sans cesse « recherchais le visage du Seigneur »,
toi qui as accepté le mystère et qui l’as médité dans ton coeur,
toi qui as vécu en accord avec ce que tu croyais,
toi qui fus l’exemple même de la constance
dans l’épreuve comme dans l’exaltation,
aide-nous à tenir nos engagements, en bons et fidèles serviteurs,
jusqu’au dernier jour de notre vie sur la terre.

Jean-Paul II



SEIGNEUR, DIEU DE PAIX – Paul VI

Seigneur, Dieu de paix, toi qui as créé les hommes,
objet de ta bienveillance, pour être les familiers de ta gloire,
nous te bénissons et nous te rendons grâce:
car tu nous as envoyé Jésus, ton Fils bien-aimé;
tu as fait de lui dans le mystère de sa Pâque,
l’artisan de tout salut, la source de toute paix, le lien de toute fraternité.

Nous te rendons grâce pour les désirs et les efforts, les réalisations
que ton Esprit de paix a suscitées en notre temps,
pour remplacer la haine par l’amour,
la méfiance par la compréhension, l’indifférence par la solidarité.

Ouvre davantage encore nos esprits et nos coeurs
aux exigences concrètes de l’amour de tous nos frères,
pour que nous soyons toujours plus des artisans de paix.
Souviens-toi, Père de miséricorde,
de tous ceux qui peinent, souffrent et meurent
dans l’enfantement d’un monde plus fraternel.

Que pour les hommes de toute race et de toute langue
vienne ton règne de justice, de paix et d’amour.
Et que la terre soit remplie de ta gloire!
Amen

Paul VI, Pape (+ août 1978)

 

Un instrument de Paix – St François d’Assise

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix.

Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.

O Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer.

Car c’est en se donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.

Prière attribuée à Saint François d’Assise