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Entre la mort et la survie les chrétiens au Moyen-Orient sont-ils voués à l’extinction? Conf. P. YARAMIS

Entre la mort et la survie les chrétiens au Moyen-Orient sont-ils voués à l’extinction? Conf. P. YARAMIS

Conférence donnée par l’Abbé Musa YARAMIS : »Entre la mort et la survie les chrétiens au Moyen-Orient sont-ils voués à l’extinction? » Outre la situation sur place, est abordée également la question des réfugiés. Ne manquez pas l’interview de la petite fille irakienne, Myriam (52e minute). Le Père YARAMIS est prêtre de l’Eglise Chaldéenne Catholique du Patriarcat de Babylone des Chaldéens (Bagdad – Irak), curé de la paroisse Ste Thérèse d’Avila à Bruxelles et prêtre responsable de l’Eglise Chaldéenne MAR ADDAÏ et MAR MARI, membre du CSCO – Comité de soutien aux chrétiens d’Orient – Belgique.
eglisechaldeenne.bxl@gmail.com

Cette conférence a pu être réalisée grâce à la Fédération PRO-EUROPA CHRISTIANA – FPEC, organisatrice de la conférence. fpec@outlook.fr dont je remercie M. Edmond BIANCHINI et M. J. Gabriel SUHETT

Si vous souhaitez aider les Chrétiens d’Orient, vous pouvez adresser vos dons au Comité de soutien aux Chrétiens d’Orient – Belgique CSCO-Belgique, ou encore à l’AED – Aide à l’Eglise en Détresse, ou à l’Oeuvre d’Orient, ou encore au CSCI – Comité de soutien aux Chrétiens d’Irak.

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Les Chrétiens vont-ils disparaître en Orient… et en Occident ? ! P. YARAMIS

Les Chrétiens vont-ils disparaître en Orient… et en Occident ? ! Grave question qu’aborde l’Abbé Musa YARAMIS dans cette troisième partie. Il est prêtre de l’Eglise Chaldéenne Catholique du Patriarcat de Babylone des Chaldéens (Bagdad – Irak), curé de la paroisse Ste Thérèse d’Avila à Bruxelles et prêtre responsable de l’Eglise Chaldéenne MAR ADDAÏ et MAR MARI, membre du CSCO – Comité de soutien aux chrétiens d’Orient – Belgique.
eglisechaldeenne.bxl@gmail.com

Il y aura à suivre une conférence diffusée in-extenso.

Si vous souhaitez aider les Chrétiens d’Orient, vous pouvez adresser vos dons au Comité de soutien aux Chrétiens d’Orient – Belgique CSCO-Belgique, ou encore à l’AED – Aide à l’Eglise en Détresse, ou à l’Oeuvre d’Orient, ou encore au CSCI – Comité de soutien aux Chrétiens d’Irak.

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Prions le Notre-Père & JVSMarie en Araméen – P. Musa YARAMIS

Avec L’abbé Musa YARAMIS, prions le « Notre-Père » et le « Je Vous Salue Marie » en Araméen, la langue du Christ. Seconde intervention de l’Abbé Musa YARAMIS, prêtre de l’Eglise Chaldéenne Catholique du Patriarcat de Babylone des Chaldéens (Bagdad – Irak), curé de la paroisse Ste Thérèse d’Avila à Bruxelles et prêtre responsable de l’Eglise Chaldéenne MAR ADDAÏ et MAR MARI, membre du CSCO – Comité de soutien aux chrétiens d’Orient – Belgique.
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Si vous souhaitez aider les Chrétiens d’Orient, vous pouvez adresser vos dons au Comité de soutien aux Chrétiens d’Orient – Belgique CSCO-Belgique, ou encore à l’AED – Aide à l’Eglise en Détresse, ou à l’Oeuvre d’Orient, ou encore au CSCI – Comité de soutien aux Chrétiens d’Irak.

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P. YARAMIS – Chrétiens d’Orient, un combat qui n’est pas le leur mais dont ils subissent les conséquences.

P. YARAMIS – Chrétiens d’Orient, un combat qui n’est pas le leur mais dont ils subissent les conséquences.

Les Chrétiens d’Orient, un combat qui n’est pas leur combat, mais dont ils subissent les conséquences… Tel est le sens de cette première intervention de l’Abbé Musa YARAMIS, prêtre de l’Eglise Chaldéenne Catholique du Patriarcat de Babylone des Chaldéens (Bagdad – Irak), curé de la paroisse Ste Thérèse d’Avila à Bruxelles et prêtre responsable de l’Eglise Chaldéenne MAR ADDAÏ et MAR MARI, membre du CSCO – Comité de soutien aux chrétiens d’Orient – Belgique. eglisechaldeenne.bxl@gmail.com

Cette interview a pu être réalisée grâce à la Fédération PRO-EUROPA CHRISTIANA – FPEC, organisatrice de la conférence. fpec@outlook.fr dont je tiens à remercier M. Edmond BIANCHINI et M. J. Gabriel SUHETT

Il y aura à suivre deux autres courtes interventions ainsi qu’une conférence diffusée in-extenso.

Si vous souhaitez aider les Chrétiens d’Orient, vous pouvez adresser vos dons au Comité de soutien aux Chrétiens d’Orient – Belgique CSCO-Belgique, ou encore à l’AED – Aide à l’Eglise en Détresse, ou à l’Oeuvre d’Orient, ou encore au CSCI – Comité de soutien aux Chrétiens d’Irak.

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Massacre des chrétiens à Bagdad. Témoignage

Massacre des chrétiens à Bagdad. Témoignage.

Chers frères et sœurs de partout,

Nous voulons commencer cette lettre par vous remercier de tous les messages de communion et de solidarité que nous avons reçus. Il y a beaucoup de catastrophes naturelles en ce moment dans le monde qui font des victimes bien plus nombreuses que chez nous, mais la cause n’en est pas la haine, c’est ce qui fait toute la différence.

Notre église est habituée aux coups durs, mais c’est la 1re fois que c’est aussi violent et sauvage et surtout la 1re fois que cela se passe a l’intérieur de l’église, d’habitude ils font exploser des bombes dans la cour des églises.

L’église Notre Dame du Salut est une des 3 églises syriaques catholiques de Bagdad, la plupart des gens qui la fréquentent sont des chrétiens de rite syriaque originaires de Mossoul ou des 3 villages chrétiens syriaques proches de Mossoul : Qaraqosh dont sont originaires nos ps. Virgin Hanan et Rajah Nour, Bartolla et Bashiqa dont est originaire ps. Mariam Farah. Grâce à Dieu aucune d’elles n’a eu de parents proches tués ou blessés gravement.

L’église a été prise d’assaut le dimanche 31 octobre après midi, juste après le sermon du Père Tha’er qui célébrait la messe. Le père Wasim, qui est le fils d’une cousine de ps. Lamia, confessait au fond de l’église près de la porte d’entrée, le père Raphael était dans le chœur. Les attaquants étaient de très jeunes gens (14-15 ans) non masqués, armés de mitraillettes, de grenades et ils portaient une ceinture explosive. Ils ont tout de suite ouvert le feu, tuant le père Wasim qui tentait de fermer la porte de l’église, puis ils ont tiré aveuglément après avoir ordonné aux gens de se jeter à terre, de ne plus bouger et de ne pas crier. Certaines ont réussi a envoyer des messages par téléphone portable pour donner l’alerte, mais après les assaillants tiraient sur toute personne qu’ils voyaient utiliser son portable. Le père Tha’er qui continuait à célébrer a été tué à l’autel dans ses habits sacerdotaux, son frère et sa mère ont été tués également.

Après, cela a été le massacre, nous ne pouvons pas raconter tout ce que les gens nous ont dit, même les enfants qui criaient étaient tués. Certaines personnes s’étaient réfugiées dans la sacristie en barricadant la porte, mais ils sont montes sur la terrasse de l’église et ont jeté des grenades par les fenêtres de la sacristie qui sont en hauteur.

Tout ceci laisse penser que c’était une attaque bien préparée et qu’ils avaient eu de l’aide à l’extérieur, comment ont-ils pu forcer le barrage de police (dans la rue qui va à l’église) et connaître le chemin de la terrasse etc.. ?

Ils ont mitraillé également les appareils d’air conditionné pour que le gaz en s’échappant asphyxie les gens qui étaient proches.

Ils ont mitraillé la Croix en se moquant et en disant aux gens : “ dites-lui de vous sauver “, ils ont aussi prié l’appel à la prière : Allah akbar, la ilah illallah… Et à la fin quand l’armée a été sur le point d’entrer, ils se sont fait exploser.

L’armée et les secours ont mis presque 2 heures à arriver, ainsi que les Américains qui survolaient en hélicoptère, mais l’armée n’est pas entraînée à gérer ce genre de situation et ils ne savaient pas bien quoi faire. Pourquoi ont-ils mis si longtemps à arriver ?

Tout s’est terminé vers 10 h 30 – 11h du soir, cela a duré très longtemps et nous pensons que beaucoup de personnes sont mortes suite à l’hémorragie de leurs blessures.

Après, les blesses ont été emmenés dans différents hôpitaux et les morts a la morgue. Les gens ont commencé à arriver pour savoir ce qui s’était passé et prendre des nouvelles de leurs proches, mais l’église était interdite d’accès et les gens ont commencé à aller d’hôpital en hôpital à la recherche de leurs proches , nous avons vu des gens qui ont cherché leur proche jusqu’à 4 heures du matin pour finalement le découvrir à la morgue.

Le lendemain ont eu lieu les obsèques dans l’église chaldéenne voisine, l’église était bondée, c’était très impressionnant, il y avait 15 cercueils alignés dans le chœur, les autres victimes ont été enterrées dans leur village ou séparément, selon les cas.

Des représentants de toutes les communautés chrétiennes ainsi que du gouvernement étaient là, notre patriarche a parlé ainsi que le porte-parole du gouvernement et un religieux, chef d’un parti islamique (Moammar el Hakim).

La prière a eu lieu dans une grande dignité et sans manifestations bruyantes. Le père Saad, responsable de cette église avait aidé les gens à prier à mesure qu’ils arrivaient, avant que ne commence la cérémonie.

Les 2 jeunes prêtres ont été enterrés dans leur église dévastée, il y a un cimetière sous l’église, avant d’être enterrés on a fait entrer les cercueils dans l’église pour qu’ils lui fassent leurs adieux.

Au début, nous ne savions rien des victimes, nous ne connaissions personne directement, sauf le père Raphaël, prêtre très âgé, nous sommes allées à cet hôpital pour le visiter et visiter les blessés qui y étaient. Ce sont les familles qui nous conduisaient de chambre en chambre ainsi que les cadres de l’hôpital qui nous indiquaient les blessés. Par hasard tous étaient des femmes ou des jeunes filles, toutes blessées par balle, ce n’est pas comme dans une explosion ou on peut se faire arracher un bras ou une jambe. Nous sommes restées à côté d’eux sans parler beaucoup, c’était eux qui parlaient ou leur famille, chacun revivait son histoire en nous la racontant. Comme l’attaque a eu lieu un Dimanche à la messe, des membres d’une même famille ont été tués ou blessés, certains en protégeant leurs enfants. Nous avons été frappés par leur calme et leur foi quand ils racontaient, nous sentions que c’était des gens revenus d’un autre monde et qu’à ce moment-là, plus rien ne comptait que la rencontre proche avec le Seigneur, ils ne pensaient plus à rien et priaient seulement, et cela a duré 5 heures…

Le Vendredi après midi les jeunes de plusieurs paroisses sont venus pour aider à déblayer et nettoyer un peu, et le Dimanche suivant le 7 Novembre tous les prêtres syriens et chaldéens de Bagdad qui étaient libres ont célébré la messe dans cette église vide et dévastée sur une table de fortune, il y avait peu de monde car cette messe n’avait pas été annoncée, nous n’y sommes pas allées car nous ne l’avons pas su, c’était très émouvant.

Il y a un sursaut de foi et de détermination surtout chez les prêtres restant à Bagdad qui disent : ils veulent nous chasser et nous exterminer mais nous sommes là et nous resterons, depuis quatorze siècles vous n’avez pas pu en finir avec nous. L’histoire des chrétiens d’Iraq est une longue histoire de persécutions, de martyrs, de chrétiens chassés et déplacés.

Nous pensons à la phrase du psaume 69 : « Plus nombreux que les cheveux de la tête, ceux qui me haïssent sans cause » et nous pensons surtout à Jésus, haï sans raison, alors qu’il passait en faisant le bien.

Nous terminons cette lettre avec le cri d’un enfant de 3 ans qui a vu tuer son père et qui criait : « ça suffit, ça suffit », avant d’être tué lui aussi ; oui vraiment avec notre peuple, nous crions aussi : ça suffit.

Vos petites sœurs de Bagdad Alice et Martine.



Un appel des évêques d’Irak aux catholiques de France

Un appel des évêques d’Irak aux catholiques de France

Croix d'Orient

Dans un texte intitulé « Appel à nos frères de France », les évêques d’Irak témoignent de leur foi et de leur espérance, suite à l’attentat dans une église de Bagdad, le 31 octobre 2010. « Restez avec nous » demandent-ils.

Notre Calvaire est lourd et il nous paraît long. Le carnage qui a eu lieu à la cathédrale Notre Dame du Perpétuel Secours de Bagdad, avec 58 morts, parmi lesquels deux jeunes prêtres et 67 blessés dont un prêtre, nous a profondément secoués. Nous perdons la patience, mais nous ne perdons pas la foi et l’espérance. Cet événement d’une telle ampleur qui se produit juste après la tenue du Synode nous choque encore plus. Ce dont nous avons besoin c’est de votre prière et de votre soutien fraternel et moral. Votre amitié nous encourage à rester sur notre terre, à persévérer et à espérer.

Sans cela nous nous sentons seuls et isolés.

Nous avons besoin de votre compassion face à tout ce qui vient toucher la vie des innocents, chrétiens et musulmans. Restez avec nous, restez avec nous jusqu’à ce que soit passé le fléau.

Que le Seigneur nous protège tous.

Le 2 novembre 2010

Mgr Athanase Matti MATOKA, archevêque de Bagdad des Syriens

Mgr Louis SAKO, archevêque de Kirkouk des Chaldéens

Mgr Emil NONA, archevêque de Mossoul des Chaldéens

Mgr Basile Geoges CASMOUSSA, arxchevêque de Mossoul des Syriens

Mgr Bashar WARDA, archevêque d’Erbil des Chaldéens