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Les moyens de grandir – St Vincent de Paul

      Les moyens que vous avez pour bien faire ce que Dieu demande de vous, c’est de penser que vous ne pouvez rien faire de bien, croyant que vous ne ferez rien et ne serez capables de rien sans la grâce particulière de Dieu. Voilà un grand moyen: c’est une grande humilité de vous-mêmes.

      Le deuxième moyen, c’est la charité premièrement et l’union entre vous, grande charité et support! Car il arrivera que vous pourrez avoir entre vous quelque chose qui vous fera peine; mais supportez-le; et s’il vous arrive de vous donner quelque mécontentement, l’une à l’autre, aussitôt il faut vous demander pardon. Je vous prie [de vous regarder mutuellement] comme la personne de Notre Seigneur, et comme la Sainte Vierge.

      Le troisième moyen, c’est l’humilité envers les autres, grande humilité envers tout le monde, estimer tout le monde et préférez tous les autres à vous.

      Voilà donc les moyens: l’humilité de vous-mêmes; le second, la charité vers tout le monde, particulièrement les malades; le troisième, l’humilité vers tout le monde. Mais parce que vous ne pouvez faire cela sans la grâce particulière de Dieu, donnez-vous bien à lui de tout votre coeur et demandez-lui bien son assistance pour cela.

St. Vincent de Paul (+1660)
fondateur avec Louise de Marillac des « Filles de la Charité ».
Fondateur de la Société des Prêtres de la Mission (Lazaristes)



La sainteté exemplaire de la Vierge Marie – Paul VI

La sainteté exemplaire de la Vierge Marie

      La sainteté exemplaire de la Vierge entraîne les fidèles à lever « leurs yeux vers Marie comme modèle des vertus qui rayonne sur toute la communauté des élus ». Vertus solides, évangéliques:

       – la foi et l’accueil docile de la Parole de Dieu (cf. Lc 1, 26-38; 1, 45; 11, 27-28; Jn 2, 5);
       – l’obéissance généreuse (cf. Lc 1, 38);
       – l’humilité sincère (cf. Lc 1, 48);
       – la charité empressée (cf. Lc 1, 39-56);
       – la sagesse réfléchie (cf. Lc 1, 29.34; 2, 19. 33. 51);
       – la piété envers Dieu, qui la rendit zélée dans l’accomplissement des devoirs religieux (cf. Lc 2, 21. 22-40, 41), reconnaissante pour les dons reçus (cf. Lc 1, 46-49), offrande dans le Temple (cf. Lc 2, 22-24), priante dans la communauté apostolique (cf. Ac 1, 12-14);
       – la force d’âme dans l’exil (cf. Mt 2, 13-23), dans la douleur (cf. Lc 2, 34-35. 49; Jn 19, 25);
       – la pauvreté pleine de dignité et de confiance en Dieu (cf. Lc 1, 48; 2, 24);
       – la prévenance attentive envers son Fils, de l’humilité de la crèche à l’ignominie de la croix (cf. Lc 2, 1-7; Jn 19, 25-27);
       – la délicatesse prévoyante (cf. Jn 2, 1-11);
       – la pureté virginale (cf. Mt 1, 18-25; Lc 1, 21-38);
       – l’amour conjugal fort et chaste.

      De ces vertus de la Mère s’orneront les fils qui, avec ténacité, regardent ses exemples pour les reproduire dans leur vie. Et une telle progression dans la vertu apparaîtra comme la conséquence et le fruit déjà venu à maturité de cette force pastorale qui se dégage du culte rendu à la Vierge.

Paul VI, Marialis cultus, 57



L’ÉGLISE, VILLE DES PAUVRES – St Vincent de Paul

Tous les hommes composent un corps mystique; nous sommes tous membres les uns des autres. On n’a jamais ouï (=entendu) qu’un membre, non pas même dans les animaux, ait été insensible à la douleur d’un autre membre, qu’une partie de l’homme soit froissée, blessée ou violentée, et que les autres ne s’en ressentent pas. Cela ne se peut. Tous nos membres ont tant de sympathie et de liaison ensemble que le mal de l’un est le mal de l’autre. À plus forte raison, les chrétiens, étant membres d’un même corps et membres les uns des autres, se doivent-ils de compatir. Quoi! être chrétien et voir son frère affligé, sans pleurer avec lui, sans être malade avec lui! C’est être sans charité; c’est être chrétien en peinture; c’est n’avoir point d’humanité; c’est être pire que les bêtes (XII, 271)

St Vincent de Paul