Archives par mot-clé : Esprit Saint



Vous avez dit Esprit-Saint ? Pentecôte – P. BARTHELMÉ

Recevoir l’Esprit-Saint c’est accueillir la façon d’être de Dieu ! Père Jean-Louis BARTHELMÉ

La Pentecôte marque la venue de l’Esprit saint sur les Apôtres et la naissance de l’Église. La troisième personne de la Trinité, l’Esprit saint, est l’esprit de Jésus que le Père nous communique.

L’événement de la Pentecôte ne peut être compris qu’en lien avec Pâques et l’Ascension. Jésus est mort pour le salut du monde (le Vendredi saint), ressuscité (le jour de Pâques) et parti rejoindre le Père (à l’Ascension). À la Pentecôte, Dieu le Père envoie aux hommes l’Esprit de son Fils. Cette fête clôt le temps pascal, qui dure sept semaines, et dont elle est le couronnement.

Le 50ème jour après Pâques, alors qu’une foule s’est rassemblée pour Chavouot (fête juive commémorant le don de la Loi à Moïse), les Apôtres, Marie et quelques proches entendent un bruit « pareil à celui d’un violent coup de vent » qui remplit la maison ; c’est un premier signe. Le deuxième signe ne se fait pas attendre : « une sorte de feu qui se partageait en langues et se posa sur chacun d’entre eux ». Et voici le troisième prodige : remplis de l’Esprit saint, signifié par le vent et le feu, « ils se mirent à parler en d’autres langues ». La foule qui festoie est stupéfaite « parce que chacun d’eux les entendait parler sa propre langue ». À tel point que certains les croient « pleins de vin doux » (Ac 2, 1-14) !

Ainsi se réalise la promesse faite par le Christ aux Apôtres au moment de son Ascension, une dizaine de jours plus tôt : « Vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8).

En effet, les Apôtres, ayant reçu la force de l’Esprit, ont alors le courage de sortir de la salle du Cénacle où ils étaient craintivement enfermés. Ils commencent aussitôt à témoigner de la résurrection du Christ, à faire connaître son enseignement et à baptiser. Lors de la Pentecôte, l’Église est constituée non par une volonté humaine, mais par la force de l’Esprit de Dieu. À la suite de cet événement, naissent les premières communautés chrétiennes qui se sont ensuite organisées, développées et propagées. La Bible utilise plusieurs images et symboles pour parler de l’Esprit saint : le souffle qui fait respirer ; le vent qui pousse au large ; l’huile qui donne force aux athlètes ; le feu qui réchauffe et purifie ; la colombe qui descend du ciel.

Lire la suite de l’article sur http://metz.catholique.fr/accueil/actualites-diocesaines/304247-fete-de-pentecote-dimanche/

    

PENTECÔTE – Abbé Bernard Scher

      La PENTECÔTE que nous célébrons aujourd’hui (comme tous les ans, 50 jours après Pâques), est la fête de l’ouverture de l’Église au monde entier. Vous vous souvenez: dans l’Ancien Testament, on raconte l’épisode de «la tour de Babel», où les gens parlaient des langues différentes et ne pouvaient plus se comprendre, donc plus travailler ensemble. Le Pentecôte est le contraire de cet événement. Pou remplir sa mission de témoigner de l’Évangile, l’Église doit se faire entendre et se faire comprendre sur la terre entière, dans toutes les langues, dans toutes les cultures et dans toutes les situations; le message porté par Jésus doit être mêlé intimement à l’existence de tous les hommes. C’est pour cela que, 2000 ans après, il est toujours d’actualité. Et cet événement qu’ont vécu les apôtres, il y a bien longtemps, est encore un modèle pour nous aujourd’hui.

      Après le départ de Jésus, les apôtres n’étaient pas fiers du tout; certes il fallait bien que cette petite poignée d’hommes et de femmes tiennent ensemble après tout ce qu’ils avaient vécu avec Lui. Et puis, Il leur a promis de ne pas les laisser seul: «Le Père vous donnera un autre Défenseur, qui sera toujours avec vous, l’Esprit de vérité.» Ils ne savaient certainement pas de quoi il s’agissait, mais ils Lui ont fait entièrement confiance. C’est pourquoi ils attendaient réunis tous ensemble. Après l’irruption de ce vent violent et l’apparition des langues de feu, eux, qui étaient paralysés par la peur, ouvrent tout grand les portes et les fenêtres. Ils sortent pour dire à ces gens venus de partout, ce qu’ils ont vécu avec Jésus.

      C’est avec ce coup de vent mystérieux qu’une nouvelle ère a commencé: cette Église que nous formons encore aujourd’hui est née ce jour-là, grâce aux apôtres qui sont allés annoncer la Bonne Nouvelle de par le monde entier.

      Cet Esprit n’est pas forcément dans les gesticulations spectaculaires, ni dans les prétendus guérisons et discours en langues incompréhensibles. Il ne se révèle pas à travers les ors et les richesses d’une Église qui, heureusement, a perdu son pouvoir matériel. Il est dans les apôtres et les saints de tous les temps; il agit dans les familles, dans les groupes, unis par la tendresse, l’entraide, le dévouement et l’amour vrai. Il souffle dans l’humble vie de tous les jours où d’innombrables femmes, hommes, jeunes et enfants manifestent quotidiennement leur amour pour les autres, dans un accueil et un service authentiques.

      Et je crois fermement qu’il agit en nous, chaque fois que nous faisons un pas vers les autres, à tous ces moments où nous nous efforçons de vivre sérieusement la Parole du Seigneur. C’est à travers des gestes tout simples de notre vie quotidienne que nous construirons, petit à petit, le Royaume de Dieu sur terre, poussés par l’Esprit Saint.

      Comme chrétiens nous n’avons pas le droit de nous décourager, car nous savons que l’Esprit est toujours à l’œuvre dans nos vies et dans le monde. Même si, parfois, nous avons l’impression que tout est perdu, surtout à ces moments où nous baissons les bras, efforçons-nous de découvrir les petites étincelles d’espérance, d’amour, de joie que l’Esprit-Saint ne cesse d’allumer autour de nous. Comme les apôtres, portons-le, avec enthousiasme à nos frères et sœurs, surtout à ceux et celles qui en ont le plus besoin et célébrons-le avec joie dans cette Eucharistie de la Pentecôte. AMEN

Abbé Bernard Scher
Communauté de paroisses St Benoît de Bouzonville