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Victoire de la Vie – St Ephrem

Victoire de la Vie

Notre Seigneur a été piétiné par la mort, mais, en retour, il a frayé un chemin qui écrase la mort. Il s’est soumis à la mort et il l’a subie volontairement pour la détruire malgré elle.

Dans le corps qu’il avait, la mort l’a fait mourir ; et c’est par les mêmes armes qu’il a remporté la victoire sur la mort. Sa divinité, se dissimulant sous l’humanité, s’est ainsi approchée de la mort qui a tué et en est morte ; la mort a tué la vie naturelle, mais la vie surnaturelle à son tour a tué la mort.

Gloire à toi ! tu as jeté ta croix comme un pont au-dessus de la mort, pour que les hommes y passent du pays de la mort à celui de la vie. Gloire à toi ! tu as revêtu le corps de l’Adam mortel et en as fait la source de la vie pour tous les mortels.

Oui, tu vis ! Car tes meurtriers se sont comportés envers ta vie comme des semeurs : ils ont semé ta vie dans les profondeurs de la terre comme on sème le blé, pour qu’il lève lui-même et fasse lever avec lui beaucoup de grains.

Venez, faisons de notre amour comme un encensoir immense et universel, prodiguons cantiques et prières celui qui a fait de sa croix un encensoir à la Divinité, et nous a tous comblés de richesses par son sang.

SAINT EPHREM, 9° siècle



À moi, ton serviteur – St Éphrem le Syrien

À moi, ton serviteur

Seigneur et maître de ma vie,
ne m’abandonne pas à l’esprit d’oisiveté,
d’abattement, de domination et de vaines paroles.
Mais accorde-moi l’esprit d’intégrité,
d’humilité, de patience et d’amour,
à moi, ton serviteur.

Oui, Seigneur Roi,
donne-moi de voir mes fautes
et de ne pas juger mon frère,
car tu es béni dans les siècles des siècles.
Amen.

St Éphrem le Syrien (IVè siècle)



Prière du Vieillard – St Ephrem

      Seigneur Jésus-Christ, Roi des rois, qui as puissance sur la vie et sur la mort; tu connais ce qui est secret et caché, ni nos pensées ni nos sentiments ne sont voilés pour toi. Guéris mes menées, j’ai fait le mal en ta présence.

      Voici que ma vie décline de jour en jour, et mes péchés ne font que croître. Ô Seigneur, Dieu des esprits et des corps, tu connais l’extrême fragilité de mon âme et de ma chair. Accorde-moi, Seigneur, la force dans ma faiblesse, et soutiens-moi dans ma misère.

      Tu sais que j’ai été pour beaucoup un sujet d’étonnement, tu es mon puissant soutien. Donne-moi une âme reconnaissante; que sans cesse je me souvienne de tes bienfaits, Seigneur plein de bonté. Ne garde pas la mémoire de mes nombreux péchés, mais pardonne toutes mes forfaitures.

      Seigneur, ne dédaigne pas ma prière – une prière de misérable – conserve-moi ta grâce jusqu’à la fin; qu’elle me garde comme par le passé. C’est elle qui m’a enseigné la sagesse: bienheureux ceux qui empruntent ses chemins, car ils recevront la couronne de gloire.

      Seigneur, je te loue et te glorifie, malgré mon indignité, parce que ta miséricorde à mon égard n’a pas eu de borne. Tu as été pour moi aide et protection. Que le nom de ta majesté soit loué à jamais!

      A toi, ô notre Dieu, la gloire!

St EHREM (+373) – Père de l’Église.
Prières des premiers chrétiens, prière n°267
A. HAMMAN o.f.m.



Heureux qui réjouira son Seigneur – St. Éphrem de Nisibe

      Nous avons, nous tous, à subir, à tous propos, souffrances quotidiennes.
C’est une expérience qui de cet ici-bas enseigne à nous déprendre,
Et pourtant malgré elle, notre esprit reste là!
Heureux qui a su voir combien il est utile
D’amasser abondance de provisions de route, pour à notre Seigneur s’en aller faire accueil!
Heureux celui dont le gain réjouira son Seigneur!

      Accorde-nous d’accueillir ton royaume avec des hosannas!

St. Éphrem de Nisibe (+ 373),
diacre en Turquie et docteur de l’Église.



Prière au Christ souffrant – Ephrem (+373)

Prière au Christ souffrant* – Ephrem

*Sermon sur les souffrances du Sauveur, 9.

      Je tombe à tes genoux, Seigneur, pour t’adorer. Je te rends grâce, Dieu de bonté, je t’implore, ô Dieu de sainteté. Devant toi, je fléchis les genoux.

      Tu aimes les hommes, et je te glorifie, ô Christ. Fils unique et Seigneur de toutes choses, qui seul es sans péché: tu t’es livré, pour moi pécheur et indigne, à la mort, et à la mort de la croix. De la sorte tu as délivré les âmes des entraves du mal. Que te rendrai-je, Seigneur, pour tant de bonté?

      Gloire à toi, ô ami des hommes!
      Gloire à toi, ô miséricordieux!
      Gloire à toi, ô longanime!
      Gloire à toi, qui absous les péchés!
      Gloire à toi, qui es venu pour sauver nos âmes!
      Gloire à toi, qui t’es fait chair dans le sein de la vierge!
      Gloire à toi, qui fus ligoté!
      Gloire à toi, qui fus flagellé!
      Gloire à toi, qui fus bafoué!
      Gloire à toi, qui fus cloué à la croix!
      Gloire à toi, qui fus enseveli, et qui es ressuscité!
      Gloire à toi, qui fus prêché aux hommes, et en toi ils ont cru!
      Gloire à toi, qui es monté au ciel!
      Gloire à toi, qui es assis à la droite du Père; tu reviendras avec la majesté du Père et les saints anges, pour juger, en cette heure effroyable et terrible, toutes les âmes qui ont méprisé ta sainte Passion.

      Les puissances du ciel seront ébranlées, tous les anges, les archanges, Chérubins et Séraphins apparaîtront avec crainte et tremblement devant ta gloire; les fondements de la terre chancelleront et tout ce qui respire frémira devant ta souveraine majesté.

      En cette heure-là, que ta main m’abrite sous tes ailes, afin de sauver mon âme du feu terrible, des grincements de dents, des ténèbres extérieures et des larmes éternelles: que je puisse te glorifier en chantant:

      Gloire à celui qui a daigné sauver le pécheur, dans sa miséricordieuse bonté.

Ephrem (+373)