Des circonstances historiques diverses […] avaient créé un climat d’ignorance, de méconnaissance, une distanciation, parfois même une suspicion à l’égard de la Bible. Dieu merci, nous en sommes sortis!

Nous avons maintenant conscience de sa place dans une vie chrétienne, nous avons le goût de la lire, le désir de la connaître toujours mieux – la liturgie de la messe nous en offre la plus grande partie -, mais il nous manque cette familiarité ancestrale, cet héritage spontanément reçu dans les familles où la lecture de la Bible était une tradition. [..]

Notre génération est celle qui a l’honneur, et aussi la lourde tâche, de réamorcer la pompe. […]

Quand nous aurons restauré un climat biblique, les générations suivantes y entreront aussi facilement qu’on apprend sa langue maternelle, et elles iront plus loin avec moins de peine.

Soeur Jeanne d’Arc (1911-1993)
religieuse dominicaine,
exégète et bibliste.