Archives de catégorie : Actualités

Actualités



Fond et forme de la vie chrétienne – St Augustin

Écouter ce texte en mp3

      La force de salut, c’est d’avoir la racine de la charité, la vertu de piété, non pas seulement la forme extérieure de la vie chrétienne. Cette forme est bonne, elle est sainte, mais que vaut-elle si elle ne tient pas à la racine?
      Le sarment coupé n’est-il pas jeté au feu? Aie la forme de la vie chrétienne, mais à la racine. Garde la charité.

St Augustin (+430) Père de l’Église



Voyants ou Christ? – St Jean de la Croix

Écouter ce texte en mp3

      Saint Jean de la Croix (docteur de l’Église Catholique), nous enseigne ceci dans son livre « La montée du Carmel » au chapitre XX:

« Dès lors qu’il nous a donné son Fils, qui est sa Parole, il n’a pas d’autre parole à nous donner. Il nous a tout dit à la fois et d’un seul coup en cette seule Parole; il n’a donc plus à nous parler. […]

Voilà pourquoi celui qui voudrait maintenant l’interroger, ou désirerait une vision ou une révélation, non seulement ferait une folie, mais ferait injure à Dieu, en ne jetant pas les yeux uniquement sur le Christ, sans chercher autre chose ou quelque nouveauté. Dieu pourrait en effet lui répondre de la sorte: Si je t’ai déjà tout dit dans ma parole, qui est mon Fils, je n’ai maintenant plus rien à te révéler ou à te répondre qui soit plus que lui. Fixe ton regard uniquement sur lui; c’est en lui que j’ai tout déposé, paroles et révélations; en lui tu trouveras même plus que tu ne demandes et que tu ne désires. Tu me demandes des paroles, des révélations ou des visions, en un mot des choses particulières; mais si tu fixes les yeux sur lui, tu trouveras tout cela d’une façon complète, parce qu’il est toute ma parole, toute ma réponse, toute ma vision, toute ma révélation. Or, je te l’ai déjà dit, répondu, manifesté, révélé, quand je te l’ai donné pour frère, pour maître, pour compagnon, pour rançon, pour récompense.[…]

Celui qui voudrait recevoir encore par la voie surnaturelle certaines communications surnaturelles semblerait accuser Dieu de ne pas nous avoir donné en son Fils tout ce qui nous était nécessaire, comme nous l’avons dit. Supposé même qu’il agisse ainsi tout en ayant la foi, et en croyant ses enseignements, il manifeste un esprit de curiosité et l’imperfection de sa foi. Ce n’est donc point de cette curiosité qu’il faut attendre un enseignement doctrinal ou une communication par voie surnaturelle.[…]

Ainsi donc nous devons nous guider en tout d’après la doctrine du Christ Notre-Seigneur, fait Homme pour nous, de son Église, de ses ministres qui nous parlent d’une manière humaine et visible. Par cette voie nous trouverons le remède à nos ignorances et à nos faiblesses spirituelles; par cette voie nous trouverons des secours abondants pour tous nos besoins. Tout ce qui sort de cette voie ou s’en écarte, non seulement est de la curiosité, mais encore une grande présomption. On ne doit rien croire de ce qui vient par voie surnaturelle, si ce n’est, je le répète, l’enseignement de Jésus-Christ fait Homme, et celui de ses ministres qui sont hommes aussi. Cela est tellement vrai que saint Paul a dit: « Si quelque ange du ciel venait vous évangéliser autrement que nous, hommes, nous vous avons évangélisé, qu’il soit maudit et excommunié (Gal. I, 8). »

Il est donc vrai que nous devons toujours nous en tenir à ce que le Christ nous a enseigné. Tout le reste n’est rien; et nous ne devons pas le croire s’il n’est pas conforme à son enseignement. »

St Jean de la Croix (+1591) Docteur de l’Église.



De l’égoïsme… – St Grégoire de Nazianze

Écouter ce texte en mp3

      Vous qui êtes portés vers le luxe de la table, soustrayez quelque chose à votre ventre, donnez-le à l’esprit. Le pauvre est tout près, viens au secours de sa maladie, apporte-lui quelque chose de ce que tu as en trop. Pourquoi souffres-tu d’avoir des indigestions, et lui, d’avoir faim? d’être ivre, toi, et lui, hydropique? de lester ta satiété avec une nouvelle satiété, et lui, de chanceler sous l’effet de la maladie? Ne dédaigne pas ici-bas ton Lazare, pour qu’il ne fasse pas de toi dans l’au-delà le riche que tu sais.

St Grégoire de Nazianze (+389/390)



Procession de la Fête-Dieu

Procession de la Fête-Dieu à Gomelange
célébrée par le Père Robert Gurtner

      Procession de la Fête-Dieu à Gomelange; Communauté de paroisses St Wendlin au pays de Nied.

      C’est sous un beau soleil que le Père Robert Gurtner dont c’était le 18è anniversaire de son ordination a célébré cette procession. Prières et chants ont résonné tout au long du parcours. Après la procession, le Père Robert Gurtner explique le sens que revêt cette démarche.



Caritas Bangladesh – Interview de M. Francis ATUL SARKER

Caritas Bangladesh – Interview de M. Francis ATUL SARKER – Directeur des projets de développement.

Dans le cadre de sa campagne Action Internationale, le Secours Catholique de Moselle et de Lorraine a invité M. ATUL SARKER directeur des projets de développement de Caritas Bangladesh.



Aime-moi – St Augustin d’Hippone

Écouter ce texte en mp3

      À quoi reconnaissons-nous que nous aimons les fils de Dieu? À ce que nous aimons Dieu et que nous faisons ce qu’il commande (1 Jn 5, 2). Ici, nous perdons souffle, tant il est difficile de faire ce que Dieu commande. Mais écoute ce que je vais dire. Homme, pourquoi peines-tu en aimant? C’est que tu aimes l’avarice. C’est avec peine qu’est aimé ce que tu aimes; c’est sans peine que Dieu est aimé. L’avarice va t’imposer des peines, des risques, des tourments, des tribulations, et tu lui obéis. À quelle fin?

      Et Dieu, que te commande-t-il? « Aime-moi. » tu aimes l’or, tu est en quête d’or, et peut-être n’en trouveras-tu pas. « Quiconque me cherche, je suis avec lui. » Tu aimes les honneurs, et peut-être n’y parviendras-tu pas. « Qui m’a aimé, et n’es pas parvenu jusqu’à moi? » Tu veux avoir un protecteur ou un ami puissant; tu le courtises par l’intermédiaire d’un autre moins haut placé. « Aime-moi, nul besoin d’intermédiaire pour avoir accès jusqu’à moi, l’amour même me rend présent à toi. » L’achèvement de toutes nos oeuvres, c’est l’amour. Là est la fin; c’est pour l’obtenir que nous courons, c’est vers lui que nous courons; une fois arrivés, c’est en lui que nous nous reposerons.

St Augustin d’Hippone (+430)



PENTECÔTE – Abbé Bernard Scher

      La PENTECÔTE que nous célébrons aujourd’hui (comme tous les ans, 50 jours après Pâques), est la fête de l’ouverture de l’Église au monde entier. Vous vous souvenez: dans l’Ancien Testament, on raconte l’épisode de «la tour de Babel», où les gens parlaient des langues différentes et ne pouvaient plus se comprendre, donc plus travailler ensemble. Le Pentecôte est le contraire de cet événement. Pou remplir sa mission de témoigner de l’Évangile, l’Église doit se faire entendre et se faire comprendre sur la terre entière, dans toutes les langues, dans toutes les cultures et dans toutes les situations; le message porté par Jésus doit être mêlé intimement à l’existence de tous les hommes. C’est pour cela que, 2000 ans après, il est toujours d’actualité. Et cet événement qu’ont vécu les apôtres, il y a bien longtemps, est encore un modèle pour nous aujourd’hui.

      Après le départ de Jésus, les apôtres n’étaient pas fiers du tout; certes il fallait bien que cette petite poignée d’hommes et de femmes tiennent ensemble après tout ce qu’ils avaient vécu avec Lui. Et puis, Il leur a promis de ne pas les laisser seul: «Le Père vous donnera un autre Défenseur, qui sera toujours avec vous, l’Esprit de vérité.» Ils ne savaient certainement pas de quoi il s’agissait, mais ils Lui ont fait entièrement confiance. C’est pourquoi ils attendaient réunis tous ensemble. Après l’irruption de ce vent violent et l’apparition des langues de feu, eux, qui étaient paralysés par la peur, ouvrent tout grand les portes et les fenêtres. Ils sortent pour dire à ces gens venus de partout, ce qu’ils ont vécu avec Jésus.

      C’est avec ce coup de vent mystérieux qu’une nouvelle ère a commencé: cette Église que nous formons encore aujourd’hui est née ce jour-là, grâce aux apôtres qui sont allés annoncer la Bonne Nouvelle de par le monde entier.

      Cet Esprit n’est pas forcément dans les gesticulations spectaculaires, ni dans les prétendus guérisons et discours en langues incompréhensibles. Il ne se révèle pas à travers les ors et les richesses d’une Église qui, heureusement, a perdu son pouvoir matériel. Il est dans les apôtres et les saints de tous les temps; il agit dans les familles, dans les groupes, unis par la tendresse, l’entraide, le dévouement et l’amour vrai. Il souffle dans l’humble vie de tous les jours où d’innombrables femmes, hommes, jeunes et enfants manifestent quotidiennement leur amour pour les autres, dans un accueil et un service authentiques.

      Et je crois fermement qu’il agit en nous, chaque fois que nous faisons un pas vers les autres, à tous ces moments où nous nous efforçons de vivre sérieusement la Parole du Seigneur. C’est à travers des gestes tout simples de notre vie quotidienne que nous construirons, petit à petit, le Royaume de Dieu sur terre, poussés par l’Esprit Saint.

      Comme chrétiens nous n’avons pas le droit de nous décourager, car nous savons que l’Esprit est toujours à l’œuvre dans nos vies et dans le monde. Même si, parfois, nous avons l’impression que tout est perdu, surtout à ces moments où nous baissons les bras, efforçons-nous de découvrir les petites étincelles d’espérance, d’amour, de joie que l’Esprit-Saint ne cesse d’allumer autour de nous. Comme les apôtres, portons-le, avec enthousiasme à nos frères et sœurs, surtout à ceux et celles qui en ont le plus besoin et célébrons-le avec joie dans cette Eucharistie de la Pentecôte. AMEN

Abbé Bernard Scher
Communauté de paroisses St Benoît de Bouzonville



Que faire pour devenir beau? St Augustin d’Hippone

Écouter ce texte en mp3

      Aimons, parce que lui nous a aimé le premier (1 Jn 4, 19). En effet, comment pourrions-nous aimer, si lui ne nous avait aimé le premier? En l’aimant, nous sommes devenus ses amis; mais ce sont des ennemis qu’il a aimés pour en faire des amis. Le premier il nous a aimés, et nous a donné de l’aimer. Nous ne l’aimions pas encore; en l’aimant nous devenons beaux. Que fait un homme laid et de visage ingrat, s’il aime une belle? Ou que fait une femme laide, si elle aime un beau garçon? Pourra-t-elle à force d’amour devenir belle? Et lui, à force d’amour, pourra-t-il devenir beau? Il aime une belle; et quand il se regarde au miroir, il rougit de lever les yeux sur cette belle, son aimée. Que faire pour devenir beau? Attendra-t-il que vienne la beauté? Bien au contraire, s’il attend, survient la vieillesse et sa laideur s’aggrave. Il n’y a donc rien à faire.

      Or notre âme, mes frères, était laide par le péché; en aimant Dieu, elle devient belle. Quel est cet amour qui rend belle l’âme aimante? Comment deviendrons-nous beaux? En aimant celui qui est éternellement beau. Plus croît en toi l’amour, plus croît la beauté, car la charité est la beauté de l’âme.

St. Augustin d’Hippone (+430)



La vie monastique à Solesmes

Vous pouvez écouter cette conférence donnée par Dom Thierry Gamelin, moine de l’Abbaye Saint Pierre à Solesmes, à l’occasion du millénaire de la fondation de l’Abbaye.

Écouter (Streaming) la conférence

Télécharger le mp3 (clic droit puis « enregistrer la cible »…)

Cette conférence a été donnée à Notre-Dame du Chêne, le jour de l’assemblée générale de l’Association de gestion.

La conférence elle-même dure quarante minutes. Elle est suivie, sur le même fichier audio de vingt-cinq minutes de réponses aux questions.



La purification par la conversion – Jean-Paul II

Ecouter ce texte en mp3

      Se convertir veut dire croire en Dieu, qui nous a aimés le premier, qui nous a aimés éternellement en son Fils et qui par le Fils nous donne la grâce et la vérité dans l’Esprit Saint. Pour cela, ce Fils a été crucifié, afin de nous parler par ses bras ouverts, aussi largement que Dieu nous est ouvert. Oh combien, à travers la croix de son Fils, Dieu « se retourne » sans cesse vers nous!

      De cette façon, notre conversion n’est pas du tout une aspiration unilatérale. Elle n’est pas seulement un effort de la volonté humaine, de l’intelligence et du coeur. Elle n’est pas seulement la décision d’orienter vers le haut notre humanité, qui tend de toute sa pesanteur vers le bas. La conversion est avant tout acceptation. Elle est l’effort d’accepter Dieu dans toute la richesse de Sa « conversion » à l’homme. Cette conversion est une grâce. L’effort de l’esprit, du coeur et de la volonté est aussi indispensable pour l’acceptation de la Grâce. Il l’est pour ne pas perdre la dimension divine de la vie, dans la dimension humaine; pour persévérer en elle.

Jean-Paul II (+2005)